Colloque Décolonisons le langage pour lutter contre toutes les Discriminations
Comme d'habitude, je fais circuler les infos trop tard, mais si vous êtes parisiens, et libres demain, il y aura ce petit colloque à la Mairie de Paris, sur le langage. Le Vrai Alain Rey y sera, en plus, si c'est pas du signe de qualité...
Hop, le programme :
14h30 Ouverture par Bertrand Delanoë, Maire de Paris
14h40 Introduction par Yamina Benguigui et Véronique Morali
14h50 Lancement par Hervé Bourges, Grand témoin
Le colloque sera animé par M. Khalid Hamdani
15h00 -16h00 1ère partie : Etat des lieux, langage et préjugés, l’origine du mal
Il
y a pour commencer les mots maudits, les mots qui blessent, les mots
qui peuvent tuer : marques de mépris ou d’ignorance, ils sont dans le
langage à la portée de tous et stigmatisent, parfois inconsciemment,
souvent sciemment, et même violemment des pans entiers de la population.
Pourquoi les mots blessent ? D’où viennent ces mots ? Pourquoi sont-ils
toujours d’actualité ? Par quels nouveaux mots sont-ils remplacés ?
Animée par Khalid Hamdani
Alain Bertho (Anthropologue) : Etat des lieux
Esther Benbassa (Historienne) : les mots et les maux des « discriminations »
Sylvie Tissot (Sociologue) et/ou Pierre Tevanian (Philosophe) : « Les mots sont importants »
Grands Témoins : Sidaction, le lexique à l’attention des médias, Bertand Audoin (Directeur Général)
16h00 – 16h30 Pause
16h30 – 18h00 2ème Partie : médias et clichés, la banalisation des discriminations ?
Par-delà
les mots mêmes, il y a l’utilisation du langage pour décrire et
commenter le réel, utilisations qui ne sont jamais neutres lorsqu’elles
se transforment en informations diffusées dans la sphère médiatique. Les
clichés et les stéréotypes étant une des sources majeures de
discrimination, il est légitime de se demander si la presse les véhicule
ou bien si elle les combat ? Il ne s’agit pas de définir ici des
critères pour séparer la bonne presse de la mauvaise mais plutôt de
rechercher les axes d’une nouvelle éthique, une déontologie pour les
journalistes d’aujourd’hui et de demain, voire pour les internautes
actifs qui pourraient s’engager à combattre les discriminations sur la
toile.
Introduction du débat par les Indivisibles sur la base d’exemples précis (certains épinglés à l’occasion des Y’a Bon Awards).
Table ronde réunissant des journalistes.
Laurence Laskary (Les indivisibles), Nordine Nabili (Bondy Blog), Caroline Fourest, Marie-France Colombani (Elle). Jean Lebrun (France Culture).
Table ronde modérée par Terrafemina, Véronique Morali.
18h00 – 19h00 3ème partie : décoloniser le langage, devoir de mémoire, devoir de création ?
Suffit-il
de faire disparaître quelques mots ? Comment décoloniser le langage
tout en laissant les imaginaires libres ? Si la discrimination
intervient le plus souvent quand on parle de ou à la place de, suffit-il
de laisser parler chaque type de discrimination pour trouver l’antidote
? Au lieu de parler des jeunes, laissons les jeunes parler d’eux-mêmes
(les femmes, etc…).
L’acte d’écriture est lui-même entaché par la
plus flagrante des colonisations du langage : quand une personne écrit à
la place d’une autre, nous l’appelons nègre. Symboliquement cette
acceptation du mot en dit long sur notre difficulté à décoloniser la
langue française…
C’est pourtant ce que la deuxième édition de « Décolonisons les imaginaires » se propose de faire.
Animée par : Nordine Nabili
Fabrice d’Almeida (Historien) : existe-t-il une langue de l’empire colonial ?
Vincent Geisser (politologue) : Alors comment « décoloniser » le langage ? Et Comment s’exprimer librement ?
Alain Rey (Linguiste) : renouveau de la langue et nouveaux préjugés ?
Annie Batlle (écrivain): le sexe du langage
Grand Témoin : écrire pour décoloniser la langue, pour recréer la langue Calixthe Beyala
19h00 -19h10 - Conclusion Yamina Benguigui
19h10 - Cocktail
Hop, si vous avez VRAIMENT envie d'essayer de venir, contactez la gentille personne à cette adresse en caressant une patte de lapin : colloque.decolonisons@paris.fr
Il est quand même dommage qu'il n'y ait qu'un seul pur linguiste, mais ça m'a l'air très alléchant quand même... J'y vais, et je vous ferai même un petit topo si ça se trouve, pour me faire pardonner de partager si tard alors que j'ai ma place depuis frout et demie.
J'aime le fait qu'une seule personne a osé le "mots" ="maux", avec l'homophonie qui va bien...