Stupeur et étonnement
L'autre jour, j'étais à une grande enseigne où ils vendent des contenus culturels de masse pour la populace ravie. Oui, j'étais à Virgon, mais j'y ai été trainée, impuissante, pantelante, alors que moi, tout ce qui m'intéresse, c'est quand même Castorama et son rayon béton, pour une raison qui m'échappe.
Bref.
A Virgon, j'ai décidé de faire secession, et d'aller voir les livres anglais, qui étaient idéalement placés à côté des livres type thriller et horreur (on a les loisirs qu'on a, et puis je vais pas me justifier de tout tout le temps, non plus). Après avoir laullé copieusement sur une édition pseudo très belle de Shakespeare, en faux papier doré qui ne coutait que 30€ ("han, il est trop beau ton bouquin que tu liras jamais en entier, han han, il a dû te coûter cher"), hop, livres d'horreur... Enfin, je croyais. Déjà, en thriller, il n'y avait que des romans policier. Bon, du coup je translate vers la fantasy et la science-fiction, des fois que... Et je tombe sur un rayon étrange, une étagère complète estampillée "Bit-lit".
Bit-lit ?
Bit, bit, bit... Ca ne veut rien dire en français. Et puis lit pour littérature, ça me semble un bel anglicisme.
Lit comme littérature, ok, mais bit ? Bit comme 8 bits ? Est-ce un rayon de romans sur Super Mario ? Sont-ce des romans écrits en gros, avec des pixels sur la couverture ? Mais pourquoi seraient-ils à côté de la fantasy ?
"C'est sorcellerie", me dis-je. Non, pas le style de livres, mais le mot bit-lit, qui sonne bien avec sa paire minimale. Hmm.
Bit...
Bite, bit, bitten. Mordre, ce beau verbe irrégulier anglais, serait-il responsable de cette chose ? Je m'interdisais encore de regarder les livres (mais leurs couleurs un peu racoleuses, le doré des titres sur les tranches me faisaient penser qu'effectivement, ils avaient leur place à côté de la fantasy). "Mordus de littérature ?" proposa une personne à qui je racontai l'histoire ensuite. Effectivement, je n'avais pas mieux pour décrire la chose...
Alors j'ai regardé les livres.
"Ta maman le vampire
Merci.